Cinéma
Hunger Games II : L’embrasement
Film, 2013
Pour le motif : une resucée d’Hunger Games I. Soit un nouveau combat entre des représentants des différents districts. Mais cette fois entre les champions nouveaux et anciens. Sauf que les fléaux artificiels (gaz, tsunami, attaque d’une armée de mandrills ou d’oiseaux mutants) prennent le pas sur les combats singuliers. Tout cela dans un énorme vacarme, qui laisse le loisir de compter les flèches dans le carquois de Katniss. (Il lui en reste cinq, puis douze dans la scène qui suit. A quoi pensait la script ?). Cela m’a distrait de ce qui se passe entre nos jeunes protagonistes au niveau relationnel. La fille joue bien son rôle. Malheureusement elle est plastique plus que touchante. Elle fera plus tard une bonne mère de famille, pas une amante. Son partenaire, le fils du boulanger, est tout à fait bien dans son emploi. Le garçon a été secoué ; il a perdu connaissance. Au dernier moment de sa réanimation, Katniss, voyez donc, le baise sur la bouche. (Cela m’a donné une idée). Politiquement, la résistance prend corps. Le pouvoir central, despotique, commence à se faire du mouron. Vivement Hunger Games III : La Révolution ! Au total, ça cogne, ça crie, ça explose. Mais côté spectateur, assez peu d’émotion. On peut apporter sa grand-mère. Le sadisme, dans Hunger Games, ne se transmet pas par l’image. Le sadisme est dans le montage. Dans l’invention, la conception perfectionniste du scénario : une machine à souffrir. C’est cela qui glace.
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