Société
La zizanie des dieux
La chronique précédente “Le stade est un temple” est tout à fait mal tombée. Elle indiquait justement le sens religieux et positif de l’institution séculière du Football. Le triste spectacle qu’a offert dans le même temps l’équipe de France a pu rendre le propos inaudible. Pâques ne se célèbre pas le Vendredi Saint.
Rien néanmoins dans le propos n’est à retrancher. Dans le rituel, disait-on, les joueurs bien qu’adulés comme des dieux, sont à la fois la victime offerte et les agents du sacrifice. Ceci est à entendre de multiples façons. A savoir que ce sont eux qui combattent, prennent des coups et en donnent, s’exposent au jugement des hommes, marquent des buts et les encaissent. Ce qui se montre en plus aujourd’hui, dans la zizanie des bleus, est une vérité tragique qu’il convient de ne pas oublier. Les dieux du stade, tout comme en réalité les dieux grecs, ne sont comme nous que des humains. Que ceux qui n’ont pas péché leur jettent la première pierre, je n’en suis pas.
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