Politique
Vous avez dit « Unité nationale » ?
Célébrer l’union nationale, afin de nous prémunir d’une guerre intestine, c’est bien. Adopter au plus tôt des mesures concrètes pour y parvenir, c’est mieux. Il nous faut, avant tout, combler le fossé qui sépare le pays de ses banlieues. Ceci en développant, par le moyen d’actions précises l’égalité des chances. Contrairement à des idées reçues, ce n’est pas l’école comme telle qui est inégalitaire. Ce sont principalement les conditions familiales d’apprentissage et de soutien scolaire des élèves qui le sont. Pour remédier à cet état de fait, je suggère ici sans commentaires l’adoption de trois dispositions de nature à modifier profondément les choses.
- 1/ A des fins de reconnaissance culturelle mais pas seulement : enseigner l’arabe dans les écoles, au même titre au moins que l’anglais.
- 2/ Instaurer une note de « valeur sociale », établie sur dossier, accompagnant tout diplôme scolaire ou universitaire. Cette note sanctionnant des activités bénévoles de soutien scolaire, d’animation sportive, d’art, de plein air, d’action syndicale ou sociale.
- 3/ Généraliser dans les écoles, dès les classes enfantines, la pratique du tutorat horizontal, c’est-à-dire entre élèves ; du temps pédagogique régulier étant consacré à cela.
Sur trois registres différents (programme, évaluation, pédagogie) ces trois mesures seraient de nature à améliorer sensiblement l’efficacité de l’enseignement, à éveiller le sentiment de citoyenneté, à changer enfin le climat social de notre pays.
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