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26 janvier 2008 6 26 /01 /janvier /2008 14:24

                                                                                                                                                        Société

                                                                         Drôles de gens

         Les indiens Kogis, réducteurs de têtes, vivent dans le nord de la Colombie. Ce sont de drôles de gens. Dans leur société, il arrive que l'un des leurs transgresse la loi ; comme partout. Il ne s'agit alors aucunement de le punir. Ou de l'enfermer (peut-être à vie) comme on le fait chez nous. Nous culpabilisons l'acte : Nous sommes civilisés. 
      Il s'agit pour les Kogis, tout au contraire, de découvrir de quoi souffre le délinquant. Toute affaire cessante. Ce qui le trouble vient de la société. Collective est la source du dérèglement. L'acte délictueux n'est nullement une faute. L'acte est seulement, dirions-nous, un symptôme. Sa cause est à chercher dans la vie  collective. Le malade, c'est le groupe. C'est lui qui doit découvrir l'origine de son mal. Sous peine de demeurer malade.
      Questions : Qui sont les plus civilisés ? De quel côté se trouve l'avenir de l'homme ?  Serions-nous de drôles de gens ? 
                                                       
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22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 14:56

                                                                                                                                                         Société
                                                                         
                                                                               Périphérie

       Que sait-on des périphéries ?  De la périphéries des villes ? Carla brûlait de faire un saut. Un saut à la périphérie de Lyon. Le point était précis, indiqué sur la carte. Là se trouvait un vieux barrage. Doublé d'une centrale électrique. Bâti sur une dérivation du Fleuve, le Rhône, sur la fin du 19ème siècle, après l'inondation de la ville. Personne ne le connaît. On ne l'a jamais vu. Pas un lyonnais. Carla voulait voir. Promenade hygiénique du dimanche matin, la main dans la main.
       Grand soleil d'hiver. Le lieu est désert. Doucement inquiétant. Le chemin est spacieux. D'un côté un long mur. Interminable. Celui du cimetière. De l'autre côté la berge, plantée d'herbe. La berge du large canal. En travers, le barrage, long de 300 mètres. Vu d'amont, illuminé par la lumière de l'heure, il brille tel un vaste palais. Un palais sans faste, qui règne sur les eaux. Des cygnes et des oies sont posés sur l'onde. Ils sont là pour embellir le paysage.
       Nous remontons la rive. Soudain, le grand tapage d'un claquement d'ailes. Deux cygnes au cou tendu, tels des flèches, prennent leur essor au raz de l'eau. La scène est superbe comme l'envol de deux avions Concorde. Entre eux, une oie grise, bedonnante. Ses cris semblent implorer pitié, demander "Attendez-moi, moi, moi...". Nous ratons la photo.
        Cités ouvrières. Villas collossales des  patrons de jadis. Petites maisons touchantes de la Loi Loucheur. Estaminet pathétique "Chez Bébert". Pas un chat. Juste un homme qui de la fenêtre d'en-bas tire sur des oiseaux innoportuns, avec un lance-pierre. Nous atteignons l'arrêt du nouveau tram. Il semble un jouet. A bord nous rentrons. Traversons un espace étrange. Terrains vagues, usines en friche, immeubles cossus flambant neufs. Une périphérie qui meurt, qui naît. Où sont les gens ?
      

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22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 11:59

                                                                                                                                                  Société
                                         
                                                                               Krach

     Krach financier mondial. Circuit de la monnaie complètement détraqué. Le véhicule planétaire n'en peut mais. Il tousse, hoquète. Ici s'engorge, s'assèche là. La batterie s'épuise. L'accélérateur ne répond plus. Ou trop répond. Secousses. Lenteur. Inquiètude.  Alarme. Panne imminente. En pleine campagne. En plein désert. Spectre du chomâge. Du froid. De la faim. De la pauvreté. 
     Les conducteurs ont abusé allègrement de la machine. San contrôle. La main divine régulatrice (d'Adam Smith) n'existe pas. Le krach était prévisible.
      M'afflige de ne pas saisir le fonctionnement général du système. De ne comprendre que l'utilité de certains organes. Ma génération n'a pas appris l'économie. On ne la lui a pas enseignée. Nous avons été maintenus massivement à l'état de bébé. De nourrissons voraces A qui l'on dit consommez. A chetez des trucs  et des machins. Soyez propriétaire ou rien. Signez des subprimes.
       Maintenir l'ignorance et exciter l'avidité libidinale, cela aussi joue sur l'économie.

                                                        o

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22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 08:07

                                                                                                                                                      Société

                                                                          Le parler vite
 
       Avant, il s'agissait de parler vrai : une exigence. Il faut dorénavant parler vite : un destin. Comment est-ce venu ?  En même temps que ce petit objet qui nous gouverne : le mob. Ou téléphone mobile. De la pratique donc de l'expression courte : "Salut. C'est moi. D'accord. J'arrive.". Et de la forme brève du message SMS. : "Lu @ 2M1 "(Salut, à demain).
       Du rythme, aussi, auquel nous accoutument les médias. Les médias audiovisuels. 3h 27 chaque jour en moyenne devant la télé. Et à la radio, quand ça cause, ça cause vite. Ils ont trop à dire les journalistes, quand ils parlent du monde. Et trop peu de temps pour le dire. Minutage verrouillé. Et puis, soyons sérieux. Sur les ondes, on est là d'abord pour rigoler. Pas vrai ? Et surtout, pourquoi se le cacher : afin de faire passer la pub. C'est tout de même gentil de nous le faire savoir dans le cas où nous l'aurions oublié.
       Plus lointainement, c'est venu de la dispariition dans les écoles de notre pays d'une formation à l'expresion orale. On n'apprend plus à dire le mot. A lui donner son temps, son visage, son poids. A l'articuler au silence. On apprend la catachrèse et l'hyperbate. La structure narrative. On apprend plus à parler à quelqu'un.
       De façon plus massive, nous subissons le joug d'une époque implacable. Nous sommes en phase, sans nous en douter, avec son mode opératoire accéléré. A notre insu, le mode rapide nous agit. La vitesse est aujourd'hui le signifiant maître. Il faut faire vite. Partant parler vite. Le temps est de l'argent. Temps gagné, argent gagné. Il faut être le premier, le premier arrivé, le moins cher, le plus rapide.
       L'époque fabrique ainsi des sujets pressés. Pressés même lorsqu'il s'agit de ne rien faire. De prendre le temps de rêver. De regarder l'horizon. "Prendre le temps !" Cet acte inconsciemment est frappé d'interdit. Chargé de culpabilité. L'homme au repos conséquemment s'agite. Voyez son oeil. Observez l'impatience de son pied. Son corps est oppressé. Il parle vite. Sa voix a quelque chose du crépitement de la mitraillette. 
       L'adolescent électrique préfère le coup par coup. Il pratique la bribe, le nano-fragment. "Ben. Ouais. P'têtre'. OK." On ne peut guère en obtenir davantage. Il ignore la phrase. Ou bien, devenu grand, il la connaît, et son propos se fait fluide. Mais il n'a pas appris l'élocution. Sous l'obligation de paraître cool et cependant de devoir parler vite, il lui faut amollir les consommes (alloïr les on-onnes). De surcroît décolorer les voyelles, abolir les virgules, répudier les points. Enfin achever la phrase avec le début de la suivante avant de reprendre souffle. -Ce dernier : à peine ce que l'on nomme en musique un soupir. Du point de vue sonore, cela donne le bruit incongru d'un borborygme sybillin, inintelligible. Ils ne parlent pas, ces jeunes gens, ils gargouillent. On ne les comprend pas, on les devine. Ce qui présente à l'occasion un avantage douteux : l'occultation de points de friction épineux, qu'on préfère eviter.
         Les intellectuels et les animateurs branchés, de l'âge intermédiaire, parlent eux-mêmes dans la précipitation. Ils n'échappent pas à la pression commune. Ils en font même une éthique. Une modalité contemporaine d'exister. Une façon aussi de paraître malin "Je pense vite donc je suis". Entendez : "Je suis top". Ce sont en vérité des virtuoses du concept. Ils n'ont point le pied sur terre mais virevoltent avec brio dans le virtuel. Ils vous bouclent un dossier, un plan d'invasion, un projet de loi en moins de deux. "Pas sots, ces types ou ces nanas", se dit-on. Ils ne sont cependant que discours, leurs mots sont privés de corps et de poids. Ne prouvent que leur vélocité. Leur propos à haut débit ne perfore personne. Valeur performative : quasiment zéro.
         Ainsi la France pressée baille, bougonne, grommelle, papote et caquette à toute allure, sans prise véritable sur un réel têtu.
         J'en étais là dans ma réflexion -usant de phrases courtes afin d'aller plus vite- lorsque Sarkozy vint. La nation esbaudie n'en crut pas ses oreilles. Une voix lente, articulée, chargée de corps lui parlait. Les citoyens ( abandonnant une belle reine) en firent un roi. Il savait parler. Courir aussi, mais c'est là, je dois dire, une toute autre histoire. A bientôt.   
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19 janvier 2008 6 19 /01 /janvier /2008 19:39

                                                                                                                                                        Société

                                                                   Le nombril à l'air

      La chair des femmes est disponible. N'y touchez pas ! La peau des femmes est leur trésor. Leur atout, leur force de frappe, leur ornement. Elles le savent. Pauvres petites filles riches, elles n'y sont pour rien. Cela leur est donné. Pour quoi faire ? Attirer le mâle. La chose se passe ainsi dans la nature. Le biologique pour s'exercer requiert l'image. L'apparence visuelle. la mise en scène d'une parade. C'est connu.
      En certaines sociétés, l'épouse dont s'approprie le mâle humain n'a plus à faire valoir ses charmes aux yeux des autres mâles. On l'enclôt dans les murs d'une maison. En sort-elle ? On la voile. On l'enveloppe de la tête au pied dans l'orbe protecteur d'une bourka. C'est d'une logique implacable. Paix des mâles à peu près garantie. Peur du rival apaisée. Spectre de la jalousie conjuré. Fin de la guerre des couteaux.  Des civilisations l'ont compris. Des civilisations réputées aujourd'hui archaïques.
      La femme est devenue une personne. Un personne à part entière. A l'égal des hommes. Elle vote, possède un compte en banque, dispose de son corps comme elle l'entend. Elle peut en jouer. Vérifier à tout instant qu'elle est désirable. Car de ce privilège, en réalité, elle n'est jamais sûre. Eût-elle la beauté d'Aphrodite. Et désirable, elle doit l'être désormais en tant qu'elle est une personne. Et non  plus un corps qui attire. 
       La femme a dévoilé sa chevelure. Puis ses bras, ses épaules, ses jambes, la pemière rondeur de ses seins. Enfin, il y a peu, son nombril. En cela, elle respecte une loi du marketing et de la séduction : briller par l'éclat d'une subite nouveauté. On peut gager qu'elle montrera son pubis. C'est d'ailleurs déjà fait. Le drame, c'est que ce n'est pas en cela qu'elle désire être aimée. Elle veut l'être pour son intelligence, son esprit, ses qualités de coeur, son originalité. En somme en tant qu'elle est cette personne-ci, unique, préférée à toutes les autres.
       Dès lors elle exhibe son nombril mais s'affuble, se fait moche, fait dans la faute de goût. Ne craint pas de paraître un informe boudin ou une pauvresse en chemise. C'est moralement  qu'elle a son élégance. Le bourrelet de ventre et son mignon petit cratère vous excitent ? Vous n'y êtes pas. Ce n'est là pour elle qu'une livre de chair. Visez plus haut, voyez son âme. La gueuse est une reine, une reine inaccessible. Elle le souligne au besoin en perçant sa lèvre ou sa langue d'un piercing, petite pierre brillante protégeant la virginité de sa vie intérieure. "Bas les pattes, vieux cochon, laisse entendre la divine. je ne suis pas ce que tu crois." En quoi elle a raison. 
       Elle en fait un peu trop, dites-vous ?  Semble ignorer qu'un regard, une silhouette, un tout petit arpent de chair suffit à mettre en feu le corps et l'âme d'un garçon ? Certes. Mais peut-elle s'abstenir de promouvoir son nombril, sous l'empire de la pulsion mimétique  ? Et dans la rude concurrence du Marché ?
                                       o

 

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19 janvier 2008 6 19 /01 /janvier /2008 11:38

                                                                                                                                                     Société

                          La  valise à roulettes.

      Le temps des lourds bagages que l'on porte à la main n'est plus. Le corps soufflait, peinait, ployait, on se trouvait au Moyen-Âge. Plus intelligent, le sac à dos, naguère appelé tyrolien vous obligeait néanmoins à présenter le profil exotique d'un dromadaire libyen. Il est devenu aujourd'hui complètement archaïque. Enfin, tout récemment, le sac-boudin polymorphe, avec lequel il était très tendance de se compliquer la vie est définitivement tenu pour ridicule et parfaitement désuet.
      Le nomade contemporain a découvert la roue.
      Il est allé, faut-il dire, à l'université. Du moins pendant presqu'un an. Un temps suffisant pour qu'il s'estime délivré de la vie matérielle, voire des lois de la pesanteur. Il y a quelque chose de prolétarien, pense-t-il, à porter à la main ou sur son dos quelque chose. Cela est juste bon pour le portefaix. Le voyageur contemporain est un intellectuel en puissance. Il ne porte pas. Il traîne. Mieux : il entraîne. Il attire dans son sillage, à distance respectueuse : une valise à roulettes.
     Ce que l'on perçoit d'elle, pour commencer, c'est son bruit. Elle s'annonce dans votre dos, d'abord comme une rumeur lointaine. Celle-ci s'enfle, se précise. prend le caractère concret que produit la rotation sonore d'un saladier de ménagère en bakélite. Puis devient le raclement secoué d'une crécelle inlassable.
      C'est alors que la personne pressée qui revient de voyage vous dépasse,  suivie quelque temps après de son petit corbillard noir lequel, dirait-on, ne la rejoindra jamais. A peine avez-vous eu le temps de protéger vos pieds, et de serrer contre votre flanc vos petits enfants blonds. Car il y a quelque chose d'impératif et de péremptoire dans le surgissement de ce type d'attelage. Quelque chose qui laisse entendre : "Ecarte-toi manant ; hors de mon chemin !"
      Le bruit du bagage à roulettes n'est pas seulement l'équivalent du bruit que fait la femme coquette pour attirer l'attention sur elle. La valise à roulettes est avant tout l'affirmation de la souveraineté du sujet humain parvenu aujourd'hui, croit-il, à l'autonomie. Un sujet qui, ostensiblement, affiche n'avoir besoin de personne. Allez comme autrefois lui demander (si le passant est une fille agréable) "Puis-je vous aider ? !"
       Malheureusement, les attelages qui vous doublent ne sont pas toujours constitués d'une pouliche élégante tirant son tilbury.  Certains en m'observant doivent avoir l'image d'un percheron traînant la charrue. Voire celle d'un tracteur Benson tractant la benne à betteraves. Dans les trois cas, raisonnez-vous, en proférant par exemple, à voix modérée : Valise à roulettes !
       Non sans chérir l'idée que celui qui incarne à vos yeux le grand chic reste le voyageur sans bagage. 
                                            o

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14 janvier 2008 1 14 /01 /janvier /2008 09:12

                                                                                                                                                                       
                                                                                                                                               Société  Gens
                                                                                                                                                        
                                                                                                                     
               
                                                           Poor lonesome cow-boy.

          Richard est venu dîner. Ainsi nous fîmes sa connaissance. Un grand gaillard de 50 ans, type nordique, petit foulard communard, Santiags, queue de cheval poivre et sel. Il venait pour qu'on parle du livre. De son livre. Une thèse de 800 pages sur les luttes paysannes du Larzac au siècle dernier. On parla peu du livre. L'éditeur, en faillite, s'était enfuit  au Vénézuéla.
          On parla du monde. L'homme avait voyagé. Enfance en Irlande. Long séjour dans le Kentucky. Traversée de la Chine pour se rendre au Tibet. S'était marié une première fois en Australie. Une seconde fois en Camargue. La gueuse l'avait trompé avec un toréro portugais . Il le tua. La conversation fut fort riche. Notre hôte était savant. 
          Nous l'avons raccompagné vers minuit jusqu'à sa monture. Il l'avait attachée au poteau de sens interdit, juste au bas de l'immeuble, à deux pas du dancing. Elle semblait l'attendre. La selle avait été enlevée. Par prudence. Puis arrimée solidement au cadre, à l'aide d'un mécanisme approprié. Il déverouilla ensuite un cadenas monstrueux, fait d'acier au tungstène. Puis le déposa dans un petit panier carré de métal blanc qui servait de porte-bagage. On y aurait bien vu, sagement assis, un petit caniche au poil frisé. Ou le cadavre d'un coyotte suggéra Carla. D'un étui de cuir noir, cherché au fond de sa musette, notre ami retira un objet étrange, qu'il fixa d'un déclic au garde-boue arrière : le catadioptre. "C'est pratique, commenta-t-il, ça ne prend pas plus d'un quart d'heure." Richard enfourcha sa haute bécane d'une jambe leste, façon cavalière ; nous nous saluâmes. Et nous le vîmes s'éloigner lentement dans le frais de la nuit sous la lune, s'en allant vers le sud......


                                                          o

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13 janvier 2008 7 13 /01 /janvier /2008 12:12
                                                                                                                                                    Société

                                                     Israël
                Georges Bush au Mont des Béatitudes.
                                       
                                        o
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13 janvier 2008 7 13 /01 /janvier /2008 11:54

                                                                                                                                                   Société
                                                         
 
                                           Nouvelles Mythologies
                                Sous la direction de Jérôme Garcin,
                                                    Seuil, 2007

       Quarante ans après la parution des Mythologies de Roland Barthes, Jérôme Garcin reprend  l'idée : montrer en quoi les gens, les comportements, les pensées et les objets qui marquent notre époque recèlent une vanité secrète à peine pressentie. Son petit livre décode ainsi le message imaginaire caché dans l'Ipode, les 35 heures, les OGM, le voile, la Smart, le GPS, le blog, le bottox, le bobo, le plombier polonais, les tailleurs de Ségolène, le vélo en ville, etc. Il manque, j'ai remarqué, le nombril à ciel ouvert. Je me chargerai donc d'en parler, c'est promis, au printemps. Il y manque de surcroît, le culte du Non, les marques, le Prozac, le Travailler Plus et, bien sûr, le foie gras. En somme, le bazar des années 2000.
      Les contributeurs, qui vont de Philippe Delerm à Philippe Sollers, en passant par Attali et Catherine Millet ne sont pas Roland Barthes on s'en doute. Plus finement, disons qu'il sont moins purement sémiologues, souvent un peu moralisants. Mais leurs analyses, parfois mordantes, vous amuseront et feront de vous des bobos ironiques, un peu plus débranchés que les autres bobos. Ces derniers "poussant leurs poussettes Mac Laren vers un loft réaménagé façon cocooning", comme chez moi.
                                                            o





 

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1 janvier 2008 2 01 /01 /janvier /2008 17:25

                                                                                                                                                     Société

                                                                                Foie gras

     Le saumon, c'est fini. C'était le siècle dernier. Dans sa dernière décennie.  Il était requis de s'offrir du saumon. Goutez-moi ça, tout frais. La nappe elle-même était couleur saumon. Assortie aux rideaux. Au slip ou au soutien-gorge que vous portiez. Cette année, 2008, le saumon c'est fini. Il convient de manger du foie gras. A Brest, à Toulon, Issoire, Paris, à Lyon même chacun, dans un éclair a eu cette idée géniale : je vais leur offrir du foie gras. Chez Marcel : du foie gras. Chez Dorothée : du foie gras. Chez Norbert, Cécilia, Rosamonde : foie gras.
     Carla et moi, pour les fêtes et pour nous distinguer, avons été obligés de nous régaler de lentilles, de pommes de terre à l'eau et d'une salade verte.

                                                                                              o
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